Responsable des communications au diocèse de Baie-Comeau, Christine Desbiens a interrogée Laurette Grégoire d’Uushat. «Comment pouvez‐vous être Autochtone et catholique étant donné que l’Église a participé à l’effort gouvernemental pour assimiler votre peuple et que certains de ses membres ont abusé d’enfants?», lui a-t-elle demandé.
Elle explique que «la foi catholique est au cœur» de sa famille depuis des générations. «J’ai moi-même subi des agressions de la part d’un religieux lorsque j’ai fréquenté le pensionnat quelques années comme externe» mais ces gestes, «je ne sais pas trop pourquoi, ça ne m’a pas enlevé la foi que j’avais en Dieu». Elle reconnaît que «le traumatisme demeure tout de même et je crois que je porterai toujours cette blessure».
Cet entretien paraît dans le numéro de septembre de Notre-Dame-du-Cap.