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mercredi, 28 septembre 2022

L’AMéCO décue par la décision de la CECC

Dans une lettre qu’elle vient de remettre à la  Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), l’Association des médias catholiques et œcuméniques (AMéCO) déplore que les journalistes n’aient pas été invités cette année à l’assemblée plénière de la conférence épiscopale qui se déroule actuellement à Cornwall, en Ontario.

«Depuis des décennies, le magistère romain n’a cessé de reconnaître l’importance d’une opinion publique au sein de l’Église. Celle-ci se forge lorsque les fidèles ont accès à des informations et des points de vue diversifiés sur les enjeux qui touchent leur vie de foi et leur engagement. Dans une structure hiérarchisée comme celle de l’Église, les avis des évêques et des divers comités de la CECC sont d’intérêt public pour les catholiques de tous horizons», écrit Mario Bard, le président de l’AMéCO, qui ne comprend pas pourquoi la CECC «verrouille l’accès à ses échanges et débats».

«Impossible par ailleurs de passer sous silence que cette restriction d’accès aux journalistes survient à peine quelques mois après la visite historique du pape François au Canada. Les retombées de cette visite feront l’objet de réflexions et d’analyses pendant encore des années. Mais dans l’immédiat, il est dommage de réaliser que les divers avis qu’elle suscite et les questions parallèles qui l’accompagnent au sein de la conférence resteront sous le boisseau.»

«De la part d’une institution qui clame être entrée dans une ère de transparence après une kyrielle de scandales, c’est décevant. Les catholiques, les Autochtones et les victimes méritent mieux en matière d’ouverture et de transparence», écrit aussi Mario Bard.

Bien qu’ils ne l’aient pas signée, les membres du conseil d’administration ont indiqué approuver le contenu de la lettre du président de l’AMéCO. Elle a été envoyée à Mgr Raymond Poisson, le président de la CECC, à l’abbé Jean Vézina, le secrétaire général de la conférence épiscopale, et à Jonathan Lesarge, le coordonnateur intérimaire des relations avec les médias de la CECC.

Commentaires

  • Jasmine Johnson 29 septembre 2022

    Je trouve bien triste de constater ce recule en des temps où l’Eglise n’a pas les moyens de se permettre un tel manque de transparence. De loin, je préfère une Eglise imparfaite, malhabile à la rigueur qu’une Église qui se cache trop souvent encore derrière des portes closes. Je suis d’accord avec le fait qu’il faut trouver un juste milieu entre le besoin de nos leaders d’avoir un espace pour se dire et l’importance pour nous baptisés d’être justement informés. En souhaitant, de part et d’autre, que cette ouverture soit faite, tant par les évêques que par nos médias de façon intelligente et transparente.

  • Louise Deschamps 28 septembre 2022

    J’appui totalement la lettre de M, Mario Bard. La transparence est essentielle pour que la confiance s’installe.

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