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mercredi, 28 mars 2012

Le projet de 1972

«Lorsqu’un projet de grande revue chrétienne était en préparation dans les années 1970, Claude Ryan, alors directeur du Devoir, a surpris tout le monde avec une position radicale: si vous faites une revue chrétienne, aussi bien qu’elle soit hebdomadaire.» Le blogue Crayon et Goupillon revient sur ce projet de grand magazine chrétien lancé en 1972. Il a interrogé un des promoteurs, Guy Marchessault, alors responsable de la revue Apostolat.

Le 28 février 1972, au terme de trois ans de consultations, Marchessault et cinq autres rédacteurs publient un document de 36 pages où ils proposent de créer «un magazine qui, par une présentation du calibre des revues Maclean et Actualité, dépasserait les préjugés faciles des gens, en vue de remplir un rôle important d’information et de formation de l’opinion publique parmi les chrétiens du Québec». 

Le document va jusqu’à proposer un budget de 600 000 $ pour la première année de ce magazine mensuel qu’on «tirera, au minimum, à 100 000 exemplaires». La direction financière sera assumée par un groupe d’investisseurs et par un éditeur. On donne le nom de cinq éditeurs qui songent alors ou pourraient être intéressés à un tel projet, soit Beauchemin, Fides, Novalis, Bellarmin et les Pères et Filles de Saint-Paul. On souhaitait que trois journalistes travaillent à cette revue de 64 pages.
Ce document de 1972 fait partie des archives de l’ACPC, déposées au siège de Communications et Société à Montréal. 
Dans un autre dossier d’archives, consacré au congrès de relance de l’ACPC de 1976, on trouve un document qui évoque de nouveau ce projet de magazine. Le texte de quatre pages n’est pas signé et ne porte pas le logo officiel de l’association. On ignore donc s’il a été distribué ou s’il a même été lu et présenté aux congressistes. Mais il dresse la courte histoire de l’ACPC, née en 1968. On peut y lire: «l’idée de lancer un périodique de prestige au Québec devint le projet par excellence de l’Association. Elle canalisa toute l’énergie et l’enthousiasme de ceux qui chérissaient la proposition. Les autres se désolidarisèrent de cette orientation et l’Association fut mise en veilleuse».
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