Actualités
«Si notre foi nous relance constamment l’appel à la conversion, c’est, entre autres, parce que le monde ambiant nous propose des valeurs opposées au message évangélique: prendre soin de soi-même avant tout, tout soumettre à l’enrichissement perpétuel, faire passer le plaisir personnel illimité avant le souci des autres», estime René Tessier, rédacteur en chef, dans le numéro de mars-avril 2022 de Pastorale-Québec.
Il rappelle que, durant la pandémie, «on nous a interdit de visiter nos parents et grands-parents alors que n’importe qui pouvait contourner le couvre-feu en promenant un chien, ce qui interroge sérieusement».
«Depuis le début de la pandémie, les ventes d’alcool et de cannabis sont tenues pour beaucoup plus importantes que les activités culturelles, les lieux de culte, les restaurants et d’autres établissements commerciaux. Voici que, récemment, des manifestations sauvages, issues de la néfaste mouvance libertarienne, ont fait sauter des protections jusque-là incontournables.»
Commentaires
Commentaires fermées.
Philippe Vaillancourt 22 avril 2022
Une réflexion utile, juste à bien des égards. J’hésite cependant à opposer trop franchement le « monde ambiant » et les « valeurs évangéliques ». « Prendre soin de soi-même avant tout », c’est la définition même du cléricalisme qui alimente le scandale des abus sexuels dans l’Église. « L’enrichissement perpétuel », ce n’est pas non plus étranger à la vie de l’Église. Le « plaisir personnel » décrit bien la spiritualité de certaines personnes, dont l’expression de la foi s’apparente parfois à un parcours Jésus-va-becquer-bobo un tantinet niais davantage tourné vers soi que vers les autres. Quant à la « néfaste mouvance libertarienne », elle trouve un terrain plus que fertile dans les cercles catholiques, qui relaient abondamment ses thèses. Pour un fidèle, il y a peut-être là de quoi se consoler : le monde n’est pas si éloigné de la réalité de l’Église après tout…