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lundi, 18 mars 2019

Notre-Dame-du-Cap: l’abbé épicier

«Une chose que je trouvais difficile comme prêtre, c’est ce sentiment de tourner en rond, de ne plus avancer. L’Église n’avance plus, actuellement. On a beau penser à de nouvelles façons de rejoindre le monde, sortir des plans, de beaux projets qui en principe devraient nous permettre d’atteindre du nouveau monde, mais après deux ou trois ans, c’est l’essoufflement et il faut repenser à un nouveau projet parce que celui qu’on a ne marche pas.»

Ces propos de l’abbé Mario Tremblay ont été recueillis par Stéphane Gaudet, rédacteur en chef de Notre-Dame-du-Cap. Ce prêtre du diocèse de Chicoutimi a choisi de travailler comme commis dans une épicerie.

«Que les gens sachent ou pas que je suis prêtre, si par les quelques mots qu’on échange, ou ne serait-ce qu’un sourire, ça fait du bien et allume quelque chose dans le coeur d’une personne, c’est déjà pas mal», explique l’abbé.

Commentaires

  • René Tessier 22 mars 2019

    J’ai de sérieux doutes, je dois l’avouer. Des prêtres-ouvriers, nous en avons eus aussi au Québec. Mais dans l’article, tout de même assez long qui donne largement la parole à Mario Tremblay, je ne vois rien qui va dans la ligne des prêtres-ouvriers (solidarité et inspiration pour les collègues, présence gratuite et continue auprès du personnel, etc.). Je n’y retrouve vraiment rien de l’esprit des prêtres-ouvriers. Tout au plus peut-on facilement comprendre qu’il s’ennuyait en paroisse parce que les gens ne venaient pas suffisamment à lui et que, maintenant, il se sent plus utile. Mes 22 ans d’expérience dans le ministère paroissial m’ont plutôt fait voir que quand tu veux répondre plus que correctement aux demandes et aux besoins de la population, tu peux très vite travailler et courir 15 heures par jour, 7 jours par semaine. Certes, les pasteurs paroissiaux ne vont plus à l’école mais il y a encore des mouvements qui sont très heureux de nous accueillir, surtout si on veut collaborer respectueusement avec eux. Il se célèbre encore des milliers de funérailles et de baptêmes, des événements à entourer d’une présence pastorale soignée. Il y a plus que jamais des dizaines de milliers de personnes malades ou âgées, heureuses de recevoir au moins une visite d’amitié, sinon un message d’espérance. Il y a encore des centaines de milliers de fidèles au Québec qui espèrent des homélies qui « collent » à la vie. Parmi eux, plusieurs souhaitent des lieux de croissance spirituelle: groupes de partage de la Parole, rencontres bibliques et autres… Sans parler des sessions pour couples, des Scouts, des Chevaliers de Colomb qui se cherchent désespérément des aumôniers et de tant d’autres… Je ne parviens pas à comprendre qu’un confrère de 52 ans puisse s’ennuyer en paroisse. Et l’article de Stéphane nous révèle que ses interactions avec la clientèle du supermarché sont presque inexistantes, se limitant à indiquer où est l’allée des fruits et légumes. Désolé, mais nous sommes très, très loin des prêtres-ouvriers! René Tessier, Québec

  • Raoul Blouin 19 mars 2019

    C’est un peu le retour de la formule des « prêtres ouvriers » en France, non?

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