«Il arrive parfois que nous nous trouvions face à un drame qui finit par connaître une heureuse issue. Nous parvenons à apprivoiser un événement imprévu, à accepter ce qui ressemble à une naissance inattendue ou encore à une renaissance inespérée», écrit dans L’Église de Gaspé l’abbé Martin Arsenault qui œuvre auprès des personnes incarcérées. «C’est ce que m’apprennent les détenus de Percé une fois leur thérapie terminée. Nous ne pouvons, bien sûr, blanchir leurs crimes et oublier leurs victimes. Ce sont pourtant des êtres humains aimés de Dieu. À force de les côtoyer et de les écouter, je ne peux faire autrement que d’y voir tantôt un Zachée ou un Judas, tantôt une Marie-Madeleine ou une Samaritaine sur qui Jésus se penche encore pour panser leurs blessures et leur manifester sa compassion, comme autrefois au grand scandale des pharisiens et des chefs religieux. Ces détenus sont les blessés de la vie contemporaine pour qui Jésus éprouve une affection particulière en raison de l’ouverture de leur cœur».