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mardi, 8 novembre 2022

Congrès: rencontre avec Michaël Nguyen

Le jeudi matin 27 octobre, les membres de l’AMéCO réunis en congrès annuel ont rencontré Michaël Nguyen, président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec et journaliste judiciaire au Journal de Montréal.

Il a d’abord remercié les membres de l’avoir invité. C’est un «honneur» pour lui d’être conférencier à ce congrès, a-t-il dit.

C’est la question du libelle diffamatoire qui a d’abord été abordée avec lui. Il a rappelé les grandes règles journalistiques qui permettent d’éviter qu’une accusation de diffamation soit portée contre soi. Il faut vérifier et contre-vérifier, toujours appeler les deux parties, donner la chance aux deux protagonistes de l’histoire de se faire entendre, se demander si l’histoire peut servir le bien et l’intérêt commun du public.

Depuis au moins vingt ans, et particulièrement ces dix dernières années, les histoires d’abus dans l’Église sont régulièrement présentes dans les journaux. Quelques membres sont sortis du cadre du sujet proposé et en ont profité pour discuter avec le président de la FPJQ à propos d’une tendance qu’ils considèrent comme trop souvent présente dans les grands médias généralistes, à savoir, un biais négatif envers l’Église quand ils traitent de ce sujet.

Après quelques exemples et des échanges des plus constructifs, que le président de la FPJQ a beaucoup appréciés, quelques éléments ressortent. La manière d’écrire l’article peut avoir des répercussions négatives sur une personne et causer un tort qui n’a pas été  voulu par l’auteur. En tant que journaliste judiciaire, Michael Nguyen a déjà parlé de l’histoire d’une escorte. À la suite de l’appel de la cousine de cette dame, lui rappelant que cette escorte est une femme, qu’elle a un nom et qu’elle est plus qu’escorte, M. Nguyen a décidé de traiter autrement le sujet, en nommant les personnes quand il le peut.

Il explique aussi qu’un appel au journaliste ou bien au rédacteur en chef est une manière de faire
connaître notre mécontentement et de donner notre point de vue.

En somme, a-t-il rappelé, un journaliste doit chercher la vérité (et non l’interpréter) et avoir l’humilité
d’admettre qu’il peut s’être trompé. En tant que président de la FPJQ, il plaide pour une véritable professionnalisation du métier de journaliste.

Enfin, il a rappelé à quel point les réseaux sociaux devraient être régulés, eux qui sont régulièrement la source de fake news, lesquels sont des vecteurs de beaucoup des polarisations observées ces
dernières années. Il n’aime pas la tendance de certains journalistes à commenter personnellement des nouvelles sur les réseaux, une pratique contraire à l’appel à garder distance et objectivité dans la pratique journalistique. (Notes de Mario Bard / Photo de Robert Lalonde)

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