«L’année dernière, soit le 26 avril 2010, la vente du chalet des prêtres, au lac Montjoie, s’est finalisée. Marché conclu, contrat signé, dossier fermé, affaire classée, page tournée. La transaction figure désormais au Registre foncier du Québec. L’aliénation de cette propriété unique m’a rendu nostalgique. Je n’ai pu m’empêcher de murmurer en mon for interne qu’il était navrant de se départir d’un éden si merveilleux, de perdre une perle si précieuse. Je fréquentais avec bonheur ce havre de paix. Je m’y suis attaché. La cession de ce patrimoine plus que centenaire m’a viscéralement fait prendre conscience que, pour le clergé, le temps des privilèges est vraiment révolu. La vie est ainsi faite : tant qu’on n’est pas touché par la mort d’un être cher, on ne prend pas le deuil; et lorsque survient le décès d’un proche, on s’empresse de magnifier sa valeur passée.» Ces mots sont de Michel Nault, prêtre et chroniqueur, dans le numéro de mai d’Ensemble. Le titre de sa chronique: La fin d’une époque.