Le congrès annuel de l’ACPC s’est ouvert mercredi soir sur un entretien de Pierre-Olivier Tremblay, missionnaire oblat. Comme l’annonçait son titre, sa conférence a été prétexte à «plonger» tête première dans le grand débat de l’heure sur la Charte des valeurs. Non pour en faire une polémique, mais pour s’approprier ce qu’il a de révélateur sur la société québécoise actuelle. «C’est un débat apocalyptique», dit-il, précisant qu’il utilise ce terme au sens qui veut dire «dévoiler». Car, effectivement, ce débat révèle l’important malaise du Québec avec la religion, la question féministe toujours actuelle et celle de l’islam. «Je souhaite que l’Église québécoise prenne à bras-le-corps le malaise religieux au Québec. C’est mon ardent souhait», insiste-t-il. La manière de le faire: avec écoute et empathie, sans esquiver les enjeux, notamment sur la place des femmes, et en tenant compte de la «blessure spirituelle» qui appelle un travail de pardon et de réconciliation. C’est la page blanche qu’il reste à écrire pour les chrétiens prêts à prendre le risque de la vulnérabilité, du dialogue et du témoignage – sans honte – dans une société pluraliste et sécularisée.
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Anonyme 24 octobre 2013
Excellente conférence. Très actuel !
Stéphane Gaudet,
Aujourd'hui Credo