Dans Le Nic, le chroniqueur Luc Phaneuf explique qu’une fois par année, l’équipe éditoriale du journal se rassemble afin de «prier, de rendre grâce et de réfléchir ensemble sur notre mission commune, afin que tous rament dans la même direction, dans le respect du charisme de chacun». Un objectif qu’il a retenu de la dernière rencontre: les rédacteurs doivent «chercher à établir un dialogue authentique marqué par l’ouverture vers l’autre, le respect, la non-violence verbale, le désir de trouver ce qui nous unit plutôt que ce qui nous divise».
Il poursuit en mentionnant, sans la nommer toutefois, une publication sans doute membre de l’ACPC. «Une semaine plus tard, je rencontre dans la rue une vieille connaissance, un avocat et journaliste retraité de la SRC, chrétien convaincu et chroniqueur dans un magazine chrétien très à gauche. Nous causons quelques minutes, et il me tient essentiellement le même discours que celui de Paul Bouchard (note: le directeur du Nic). Il critique avec grande délicatesse et charité – j’insiste – le ton parfois agressif – non serein, c’est son expression – du NIC. Il me dit que ce dont le Québec a besoin, ce n’est pas d’informations religieuses polarisées à gauche ou à droite, mais d’une recherche sereine de la vérité, et de débats argumentés, rationnels. Puis il me quitte, avec un beau sourire. Je suis resté là à ruminer, et je rumine depuis».