Martin Laliberté est mandataire aux affaires internationales de la Société des Missions-Étrangères, soit «responsable des relations avec les ambassades canadiennes à l’étranger et aussi des démarches à faire auprès des instances gouvernementales», explique-il dans le numéro de février de Missions Étrangères. C’est une tâche complexe puisque cette société missionnaire compte dorénavant des membres en provenance de plusieurs pays. Il donne cet exemple.
«Il y a deux ans, Erlin Pérez, un de nos séminaristes, s’apprêtait à voyager du Salvador, son pays d’origine, vers le Kenya. Je consulte donc notre agence de voyages afin de connaître les vols en partance du Salvador. Petit problème! Tous ces vols transitent par les États-Unis. Malheureusement, depuis les attentats du 11 septembre 2001, les voyageurs transitant par les États-Unis doivent nécessairement passer par l’immigration, même s’ils demeurent à l’intérieur de l’aéroport durant leur escale. Obtenir un visa pour les États-Unis est en général très compliqué pour un jeune étudiant d’Amérique centrale.» La solution se trouve sur Internet. «J’ai pu réserver une série de vols que j’ai mis bout à bout. Pauvre Erlin! Il a dû passer par le Costa Rica, l’Espagne et les Émirats Arabes avant d’arriver au Kenya. Cela lui a pris trois jours en comptant les heures de vol et les attentes lors des escales. Comment pourrait-on douter de la vocation missionnaire d’Erlin après le trajet que je lui ai fait parcourir?»