«Il y a dans notre Église québécoise des chiffres qui font frémir. La moyenne d’âge du clergé dépasse 72 ans. La moyenne d’âge chez les Oblats de Marie Immaculée est de 77 ans. Il n’y a aucun jeune au noviciat. Le diocèse de Québec a accueilli l’automne dernier deux grands séminaristes. On raconte qu’il est de plus en plus difficile de trouver des animateurs laïques.» Que faire? demande Jérôme Martineau dans sa chronique Premier mot de la revue qu’il dirige, Notre-Dame du Cap. «En nous enfermant dans les églises, nous avons enfermé le catholicisme, nous l’avons privé de sa vigueur. Certes, il faut aller à l’église mais seulement pour trouver la nourriture et la Parole qui nous donnent la force de nous mettre en route», écrit-il.
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Anonyme 19 février 2010
Jérôme n'est pas le premier à sonner l'alarme, loin de là. Mais personnellement, j'apprécie qu'il risque une piste d'explication (nous nous cantonnons de plsu en plus à la sacristie et aux pratiques liturgiques). Ceci dit, il nous reste à aller plus loin dans les hypothèses de solution; quitte à admettre au passage que la sécularisation de nos sociétés occidentales est incontournable et qu'elle ne dépend pas tellement de nous.
Je déplore vivement un type de discours très prégnant ces années-ci, qui prétend que "si l'Église a tant régressé au Québec, c'est parce que ses responsables, prêtres et autres, n'ont pas fait leur travail". De telles mises en accusation tiennent de la logique du bouc émissaire. Elles sont tellement simplistes qu'elles minent la crédibilité des accusateurs.
René Tessier, Québec