Le numéro de février de Relations dresse un bilan du concile Vatican II et nomme les avancées et les reculs. Le jésuite Guy Paiement estime que beaucoup reste à faire pour que l’«Église des pauvres» voulue par Jean XXIII advienne. «À l’heure où des populations de plus en plus nombreuses risquent leur vie pour trouver une terre d’asile, où la crise alimentaire inquiète même le FMI, où les guerres multiplient les camps de réfugiés, où l’on sauve d’abord les banquiers plutôt que les gens sans logis, beaucoup de travail reste à faire pour convaincre les croyants, les croyantes et tous les autres, de contester un système qui ne tient pas compte de la dignité de la majeure partie de l’humanité et de tracer de nouvelles pistes».