«Dans mon expérience, l’expression acharnement thérapeutique est lâchée lorsque les gens n’en peuvent plus de vivre une situation difficile qui ne finit pas de finir en raison d’interventions que l’on juge futiles. Le contexte est alors hautement émotif. Le corps médical n’a pas créé l’expression acharnement thérapeutique; elle est née du public protestant contre certains comportements médicaux. Depuis lors, les médecins ont adopté l’expression pour critiquer les choix de patients ou de familles qui exigent que tout soit fait pour tenter de prolonger la vie du malade, même si les traitements s’avèrent impuissants à améliorer la situation. L’acharnement thérapeutique n’est plus un choix des seuls médecins, il est devenu souvent le choix des familles», écrit le bioéthicien Hubert Doucet dans le plus récent numéro de Spiritualitésanté. Le dossier central de ce numéro s’intéresse au cancer et à la spiritualité.