«Un arrêt chez Roger Vanthournout figurait au programme de chacun de mes retours en Belgique», raconte Jacques Lison dans le numéro de juin de Prions en Église.
«J’avais séjourné une bonne année chez ce prêtre ouvrier, juste avant l’effondrement économique de 1974 qui allait frapper cruellement et durablement la région de Charleroi où il vivait.»
«Cette visite-là fut l’une de mes dernières avant le 28 juin 1989, le jour où l’un des garçons sans ressource dont il s’occupait l’assassinerait.»
«Je revois Roger se recueillir quelques instants au milieu du brouhaha de ses jeunes protégés et de gens de passage. Sa maison était trop étroite pour tant de monde! Et je l’entends encore me lire, du fauteuil où il s’était retiré, de larges extraits du Psaume 143, selon la traduction de la Bible de Jérusalem: Béni soit Dieu mon rocher, qui instruit mes mains au combat et prépare mes doigts pour la bataille. Il est mon amour, ma citadelle, mon libérateur…»