«Il est facile de réduire la mort de Jésus à un spectacle. Des spectacles, il y en a tant, à commencer par Jésus Christ Superstar. La passion s’y prête bien. Il y a d’abord l’entrée joyeuse et bon enfant à Jérusalem, puis la Cène, la prière au mont des Oliviers, l’arrestation, le procès, l’exécution. Tout se prête admirablement à des jeux de scène spectaculaires, à des gadgets en tous genres. Aujourd’hui, on ajouterait des cascades et des effets visuels saisissants», écrit le théologien André Beauchamp dans le numéro 418 de Vie liturgique. C’est lui qui signe les textes du dimanche des Rameaux.
Il ajoute que «la liturgie à cet égard est bien pauvre : quelques branches timidement agitées, des lectures, un répons chanté. Or la passion, ce n’est pas un show, mais un événement. Aujourd’hui, Dieu nous parle. Aujourd’hui, il nous dit son amour. Ce n’est pas un spectacle à voir, mais une expérience à vivre.»