«Certains préfèrent la grand-route. Elle est sécuritaire, bien balisée, sans problème si on suit religieusement le code de la route. On n’y rencontre que des gens à leur affaire, polis, courtois, prêts à nous dépanner s’il le faut, mais pas trop souvent. On est pressé, on a son agenda à respecter, ses objectifs à atteindre, on ne perd pas de temps. La grand-route, maintenant, évite les villages avec ses bosses, ses trous, ses stops, ses piétons qui traversent lentement, le camion de la poste qui nous bloque le chemin.»
Ainsi débute la réflexion que signe Jean Bellefeuille dans la plus récente parution de Sentiersdefoi.info. Il présente Claude Gosselin, prêtre aux Îles-de-la-Madeleine, «le gars qui préfère les chemins de côté, les sentiers peu fréquentés où on rencontre aussi des gens peu fréquentables, les malpris de la vie, les familles non fonctionnelles, les couples en difficulté, les chômeurs, les jeunes sans espoir».