«La justice réparatrice attire ceux des agresseurs qui, au-delà de la sentence, ont déjà assumé la responsabilité de leurs actes. Ils veulent en mesurer les effets sur la victime, et réparer. Chez certains, une véritable transformation s’opère», écrit Michel Dongois, rédacteur d’un reportage publié dans le récent numéro de la revue Notre-Dame du Cap. Il a interviewé Estelle Drouvin, coordonnatrice du Centre de services de justice réparatrice. «La justice réparatrice n’est pas un réflexe naturel et certains y voient de l’angélisme. « Pourtant, les résultats sont là », souligne Estelle Drouvin. « L’agresseur contribue à dénouer le drame en assumant sa responsabilité devant la victime et en écoutant ce qu’elle a à lui dire. La victime a le sentiment d’être comprise et de pouvoir faire la paix avec son histoire »».