«Nous avons plus à écouter et à voir, plus à être avec qu’à parler. Et c’est parfois là que résident nos difficultés, nos limites, car voulant être efficaces nous parlons peut-être trop. Mais il faut du temps pour apprendre cela. Un jour, un fait tout simple allait compléter et me faire mettre en pratique cet enseignement», écrit Jacques Ferland, bénévole à la Maison Marie-Élisabeth de Rimouski, une maison de soins palliatifs.
Dans le bulletin En Chantier (archidiocèse de Rimouski), il poursuit: «Une personne m’a demandé de lui apporter une tasse de thé et de la déposer sur sa table de lit, ce que je fis. J’ai vu qu’elle avait placé ses mains autour de la tasse chaude, ses doigts s’y réchauffaient, le temps s’écoulait, elle semblait bien, mais elle n’avait pas encore bu une gorgée, alors je lui ai demandé: Vous ne buvez pas votre thé? Et elle me répondit gentiment: J’aimerais boire mon thé à ma façon et à ma vitesse. Je n’avais plus un mot à dire, mais simplement à être là, silencieux. Elle venait de m’indiquer comment l’accompagner.»