Jérôme Martineau, directeur de la revue Notre-Dame du Cap, propose un reportage sur l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac. Il a rencontré Dom André Laberge, l’abbé de la communauté bénédictine, et lui a demandé si les jeunes peuvent, encore aujourd’hui, être interpellés par la vie monastique? «Nous n’avons pas de novice. La démarche de formation est longue. Elle sera sans doute encore plus longue parce que les jeunes sont instables et il leur faut du temps pour trouver leur identité. Je suis quand même certain que Dieu parle au coeur des jeunes. Les vocations à la vie monastique nous viendront de jeunes adultes au début de la trentaine. Ils auront eu le temps de rencontrer les limites de la société de consommation. Il est certain que les monastères avec un grand nombre de moines est chose du passé. Une quarantaine de moines m’apparaît un nombre assez juste. De mon point de vue, on se connaît mieux. Les groupes d’âges peuvent être mieux représentés, ce qui n’est pas le cas actuellement.»