Dans son article sur la mutation technologique du diocèse catholique de Saint-Jean Longueuil, le journaliste Fabien Deglise mentionne avec beaucoup d’à propos que d’autres dénominations ont déjà adopté ce virage numérique dans la façon de communiquer leur message et de proposer ainsi un discours crédible et pertinent sur la place publique qu’est le cyberespace. Il donne comme exemple le blogue de discussion Caféchange de l’Église Unie du Canada, miroir francophone du site Wondercafe.
Sans doute pourrions-nous préciser que pour Wondercafe, s’il fonctionne effectivement en anglais, il ne s’agit pas nécessairement de « la langue de Stockwell Day ».
L’Église unie est surtout connue pour sa vocation œcuménique, son ouverture, son sens de l’inclusivité ainsi que pour son engagement indéfectible pour la justice sociale. L’Église unie, qui consacre autant les hommes que les femmes au ministère, se préoccupe particulièrement des sans-voix de notre société, des laissés-pour-compte, des personnes appauvries. Après s’être engagée dans une reconnaissance sans condition des personnes homosexuelles, autant dans l’accession au ministère consacré que dans l’appui au mariage de personnes de même sexe, elle s’est aventurée ces dernières années dans un processus de réconciliation et de guérison avec les Premières Nations et elle travaille notamment depuis peu à une redéfinition de son caractère interculturel.
Ce sont toutes ces prises de positions, ces convictions et ces valeurs, notamment, que l’on discute ouvertement sur Wondercafe et Caféchange et elles semblent loin de celles que prônent Stockwell Day et le mouvement conservateur auquel il s’identifie.
David Fines