«Chaque mois au Québec, une église ferme et l’équivalent d’une église et demie est démolie», écrit Véronique Demers, dans le numéro de juillet-août de Pastorale-Québec. Elle cite Luc Noppen, professeur en histoire de l’architecture à l’UQAM. «Si on sonde les gens, la majorité ne veulent pas les préserver. On ne va quand même pas fermer les hôpitaux et les écoles pour préserver les églises», a-t-il lancé.
«La fermeture d’églises est inévitable: la pratique religieuse est en chute libre (moins de 4%), le manque de fonds pour l’entretien des églises est criant et le recrutement du personnel religieux est presque à zéro. En 2014, plus de la moitié des 243 églises du diocèse de Québec ne possédaient pas de statut de protection», note l’auteure.
Elle cite de nouveau Luc Noppen. «On peut se permettre de perdre un certain nombre d’églises, mais il faut s’assurer de ne pas perdre les meilleures. Québec a commencé avec [Jean-Paul] Lallier à s’y remettre pour la conservation des églises, mais il y a eu un retard qui s’est créé avec le maire Labeaume. Il pédale de reculons [pour le patrimoine religieux].»
Commentaires fermées.
Mario Bard 12 juillet 2018
Garder, pas garder… En tout les cas, il ne faut plus fermer et détruire sans consultation comme cela s’est fait dans le passé. Une consultation publique, même difficile, me paraît essentielle afin de prendre le pouls de la population. Parfois, une communauté civile n’a pas perdu tout sens commun, et peut voir un avenir à un édifice afin qu’il continue à être un lieu de recherche de sens, ou bien de partage de service, etc.
Et puis, la beauté architecturale de certains d’entre eux, si imbriqués dans le paysage, est presque irremplaçable.
En même temps, le dilemme demeure : que la Bonne Nouvelle soit portée, et qu’elle ait des moyens substantiels de l’être, sans que les pierres ne viennent accaparer tout le budget.
On le lit; la réflexions sur ces sujets est loin d’être finie.