«La balle est dans le camp des évêques et nous, on est là pour les aider à trouver un espace et un auditoire pour que la voix de l’Église se rende sur la place publique.» Le secrétaire général de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, Mgr Pierre Murray, explique les défis que son équipe et lui entendent relever. Ex-directeur général de Communications et Société – un membre associé de l’AMéCO – Mgr Murray plaide pour de meilleures relations entre les évêques québécois et les médias pour qui, observe-t-il, «l’Église n’est plus une institution qui compte».
«Les évêques, s’ils veulent avoir un poids, doivent éviter de se prononcer sur tout. Ils doivent prendre la parole sur les sujets qu’ils possèdent bien. Des sujets où le trésor de l’évangile et la tradition de l’Église vont apporter un éclairage particulier», a-t-il déclaré lors d’un entretien avec un journaliste de l’agence de presse Présence.
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Onil Perrier 21 septembre 2018
J’ai hâte de voir nos évêques réagir à la sévère admonestation que Nancy Huston a adressée au pape François (Le Devoir du 22 août) et indirectement à tous les dirigeants de l’Église. Ne serait-ce que pour corriger l’erreur qu’elle fait en qualifiant de DOGME le célibat obligatoire des prêtres. Ce n’est qu’une mesure disciplinaire. Il est temps que nos évêques québécois se réveillent et commencent à DIALOGUER avec l’ensemble des Québécois, comme le demande actuellement le pape en prévision de la rencontre de janvier. Car ce n’est pas en brassant les structures ou en réfléchissant seuls entre eux qu’ils vont retrouver le sensus fidelium et les idées neuves permettant au message du Christ de rayonner. Les rares croyants d’ici souhaitent que les dirigeants de leur Église aillent dire au pape : chez nous, les fidèles veulent avoir non des clercs obligés au célibat (et qui peinent souvent à le vivre) mais des vrais pasteurs, mariés ou non, hommes ou femmes, nombreux et inspirants, Des pasteur(e)s résidant sur place et animant chacun une SEULE communauté. Le système actuel, où on voit un seul prêtre desservant deux, trois et jusqu’à sept paroisses, n’a aucun sens. Il fait d’eux des fonctionnaires qui viennent accomplir un rite sans profondeur, à la sauvette… Il n’y a plus de vraie communauté pour soutenir les croyants.