«Au Pérou, si l’exploitation minière crée de l’emploi et fait rouler l’économie, elle cause aussi des dommages considérables à l’environnement», écrit Floricien Dubé, 88 ans, dans le plus récent numéro de Missions Étrangères.
Missionnaire dans ce pays depuis près de 60 ans, il explique que «les grandes compagnies minières – pour la plupart d’origine étrangère – utilisent beaucoup d’eau dans leurs processus d’extraction. À cette eau, se mêlent divers produits chimiques, dont le plomb et le mercure. Ces composés se retrouvent par la suite dans l’eau de consommation. Le manque de législation entourant l’exploitation minière au Pérou et le laxisme de l’industrie participent à la dégradation de la santé et des conditions de vie des populations environnantes.»
«Pour des raisons géographiques, les habitants des Andes et de la campagne sont les plus exposés à ces contaminants. Conséquemment, ils n’osent plus arroser leurs champs avec cette
eau polluée ni pêcher le poisson provenant des lacs contaminés», ajoute-t-il.