«J’attends depuis quelques heures à l’aéroport. J’ai l’impression d’avoir la tête vide. Je suis impatient, irrité par les retards qui s’accumulent. Tous ces gens en transit forment une faune dense et colorée. La très grande majorité a le nez dans son téléphone cellulaire. Je suis branché moi aussi. Dans mes écouteurs résonne Une petite musique de nuit — Eine kleine Nachtmusik en allemand —, une sérénade pour cordes de Mozart dont vous pourriez reconnaître tout de suite le thème, car c’est l’un des plus célèbres en musique classique. Je ne m’en lasse pas. Il y a un côté espiègle dans cette partition qui irradie la fraîcheur, l’insouciance, la légèreté et la joie. Mon attente en est littéralement transfigurée.»
Une réflexion signée Mario F. Paquet dans le numéro d’avril du Messager de Saint-Antoine.