«À la fin du mois de mars, on apprenait le retrait des crucifix du conseil municipal de Montréal et de l’Assemblée nationale du Québec. Réagissant à la nouvelle, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec a réitéré sa position, pleine de bon sens: ce sont les élus qui ont décidé d’installer ces crucifix dans les années 30, c’est aux élus d’aujourd’hui de décider ce qu’ils en feront. Les évêques respecteront leur décision, en autant que le crucifix soit traité avec respect», écrit Stéphane Gaudet, rédacteur en chef, dans le numéro de mai de Notre-Dame-du-Cap.
«Nos institutions démocratiques, élues par l’ensemble des citoyens, tous égaux, ne peuvent pas refléter une appartenance religieuse, fût-elle celle d’une majorité de la population», ajoute-t-il.
La conclusion de l’éditorial de Stéphane Gaudet est claire: «Le crucifix est un symbole religieux, pas identitaire. On ne doit pas s’en servir dans le but d’affirmer le pouvoir du nous sur les autres. Ne mêlons pas la croix du Christ à nos batailles politiques, qui n’ont rien à voir avec lui. Symbole d’amour, n’utilisons pas le crucifix pour créer des tensions, de la discorde, de l’exclusion. La place du crucifix est bien davantage dans nos coeurs que sur un mur.»
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Jean Grou 31 mai 2019
Sages propos de Stéphane. Tout à fait d’accord.