«Nous avons vécu au cours de l’été ― et les populations européennes encore bien plus que nous ― les effets du changement climatique. Confrontée à une autre sorte de changement climatique, l’Église québécoise se retrouve en pleine tempête. Le religieux n’a vraiment plus la cote dans notre société; ce qui peut s’expliquer partiellement par la crise des abus sexuels, mais repose également sur d’autres facteurs. Qui plus est, la Loi 21, sur la laïcité, prête flanc à de multiples interprétations et définitions de ce que doit être notre vivre-ensemble.»

Dans une lettre qu’il achemine aux membres de l’AMéCO, Mario Bard, le président de l’association, présente le thème du congrès annuel, En pleine tempête.

«Avec tant d’autres personnes engagées en Église, nous sentons notre crédibilité remise en question. Nous en souffrons, bien entendu. Nous pouvons nous rappeler les deux épisodes évangéliques de tempêtes apaisées par Jésus (Marc 4, 35-41 et Luc 8, 22-26); notons qu’à chaque occasion, Jésus demande à ses disciples ce qu’il est advenu de leur foi… Si on a soi-même déjà piloté une embarcation alors que les flots sont agités, on sait à quel point notre vulnérabilité peut alors nous effrayer, parfois au point d’en perdre la tête.»

«Alors, comment traverser la présente tempête avec nos médias? Dans ce Congrès 2019, nous osons l’aborder franchement, sans détour. Puisse notre espérance chrétienne nous conduire sur l’autre rive, plus forts que jamais parce que nous apprendrons à défier les vents contraires.»