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samedi, 7 mars 2020

L’étonnante trajectoire d’une citation

Le 17 janvier 2020, François Gloutnay – un journaliste membre de la FPJQ – publie un article sur l’avenir du diocèse de Mont-Laurier pour les clients de Présence, une agence de presse pour laquelle il écrit depuis sa fondation, il y a plus de quatre ans. Son article contient plusieurs citations de Mgr Paul-André Durocher, l’administrateur apostolique, et de l’abbé Jean-François Roy, un prêtre diocésain, obtenues lors d’entrevues téléphoniques.

Une semaine plus tard, Maurice Page, le rédacteur en chef du portail catholique suisse Cath.ch, publie un texte intitulé L’Église veut supprimer un diocèse au Québec. L’article présente la démarche menée à Mont-Laurier. Les citations de Mgr Durocher et l’abbé Roy sont identiques à celles que l’on trouve dans l’article de Présence. Le journaliste n’a pas indiqué, dans le corps de son article, que ces propos avaient été obtenus par l’agence de presse québécoise. Tout en bas de son texte, à l’intention des clients de Cath.ch, il a toutefois inscrit les lettres PIR, pour Présence information religieuse – un acronyme que personne n’utilise.

Voilà que le 5 mars 2020, FSSPX.Actualités, le service d’information de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, publie un texte intitulé Québec: un diocèse pourrait être supprimé. Le texte de 273 mots comporte deux citations, mais elle ne sont pas attribuées à leur auteur. En bas de son texte, FSSPX.Actualités a indiqué deux sources: Cath.ch et…. L’Information du Nord, l’hebdo de Mont-Tremblant.

Commentaires

  • Mario Bard 8 mars 2020

    Bon dimanche. Encore une fois… Ce qui est bien avec cet exemple pour nous tous membres de l’AMéCO, c’est qu’il démontre toute la difficulté de faire respecter les droits d’auteurs sur le web et le respect des sources et de leur travail. Ainsi, parce que la source n’est pas clairement identifiée dans un texte, elle ne l’est même plus dans l’autre. Le web serait-il un Far West de la nouvelle copié-collé, jetable et où le travailleur qui l’a apporté sur la place publique n’est qu’accessoire? Dans ce cas-ci, il semble que oui. Bonne réflexion.

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