«Dernièrement, j’ai assisté au congrès de l’AMéCO, l’Association des médias catholiques et oecuméniques, dont le thème était: En pleine tempête. Ce titre répondait bien à ce que nous vivons présentement», estime la directrice Marie-Paule Sanfaçon dans le plus récent numéro du Précurseur, une revue qui fête son 100e anniversaire cette année.

«Oui, au cours de l’histoire de la revue nous avons eu beaucoup de défis à relever, mais aujourd’hui, avec la loi sur la laïcité, les abus dans l’Église, l’indifférence face aux religions, ceux et celles qui abandonnent la pratique religieuse, ces nouveaux défis nous atteignent profondément. Mais comme on se le disait au congrès: Ce n’est pas le temps de baisser les bras et d’abandonner.»

À la page 5 de cette édition, on a inséré les couvertures de douze numéros de la revue, depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui.

Membre de l’équipe éditoriale, Éric Desautels propose un texte sur l’histoire de la revue. Il écrit notamment que «dans un contexte d’une certaine désaffection des Québécois pour les lectures religieuses, les années 1950 et 1960 correspondent au déclin prononcé de la diffusion générale des revues religieuses».

«En 1969, un congrès de l’Association canadienne des périodiques catholiques évoque les problèmes de baisse de tirage, de couts de production et de concurrence grandissante des autres médias. Tenant bon, Le Précurseur voit tout de même son tirage fondre de 172 000 à 50 000 entre 1952 et 1980.»