La revue Rencontre publie un texte de Hubert Doucet, professeur honoraire de bioéthique de l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal,, sur la COVID-19. La pandémie, estime-t-il, a mis en relief «la différence entre l’hôpital et le CHSLD».

«À l’origine, lieu d’hospitalité pour les malades, les vieillards et les infirmes, l’hôpital est aujourd’hui un établissement médicalisé qui assure la guérison, grâce au savoir et à l’efficacité technologique. Sa mission est de remettre en vie. Sa tâche est d’assurer le traitement (to cure), et de prendre soin (to care).»

Cette définition fait que «l’hôpital a organisé sa réponse à la COVID-19 en déplaçant des malades dont la condition ne correspondait pas au standard de l’hôpital». Avec les conséquences que l’on sait.

«On aura beau augmenter le salaire des employés ou étatiser les CHSLD privés, cela ne changera rien ou si peu», croit le bioéthicien. «L’enjeu est ailleurs. Il ne s’agit pas de protéger nos aînés en leur créant un milieu de vie, mais de les intégrer à la société comme personnes humaines.»