«La revue Le Précurseur en finissant l’édition papier aura à se réinventer pour aller de l’avant. En fait, il faut savoir tourner la page pour re-naitre.» C’est Marie-Paule Sanfaçon, la directrice, qui fait l’annonce de cette nouvelle dans l’ultime numéro de cette revue publiée depuis 1920.

«Depuis cent ans, Le Précurseur a su s’adapter aux multiples transformations de la société. Toujours en éveil, à l’écoute pour rejoindre un lectorat de façon efficace et garder le cap sur un message de joie et d’espoir. Suite à notre lettre-enquête, plusieurs de nos fidèles abonné-es regrettent la fin de la revue papier et ne pourront plus nous suivre en raison de l’âge avancé et faute d’Internet. Notre coeur est triste et nous tenons à les remercier pour leur fidélité et leur témoignage affectueux.»

«Présentement nous sommes en état d’enfantement», ajoute la directrice de la revue. «Nous désirons un site Web où l’internaute se trouvera au coeur de la mission dans différents pays, goûtera la joie d’une vie internationale où l’interculturalité devient une richesse dans le respect de l’autre. Un clic vous transportera au coeur de ces cultures où nous travaillons.»

Micheline Marcoux, qui a déjà dirigé la revue, note que les missionnaires ont toujours «pris le tournant à chaque époque». «Nous voici acculées à un choix difficile: passer de la revue papier à la revue exclusivement numérique… et ce, dès le prochain numéro. Tout un défi pour les personnes abonnées comme pour nous.»

«D’une tenue modeste dans les premières décennies, la revue est passée au papier couleur, a multiplié les images de qualité, a adopté de nouveaux formats, a accueilli le papier glacé, a été numérisée et mise sur le Web, etc.», rappelle aussi le collaborateur Éric Desautels. «La revue est encore appelée à évoluer et à s’adapter à l’air du temps, en étant fidèle à son célèbre nom. Une nouvelle ère frappe à nos portes. Le Précurseur papier est mort, vive Le Précurseur numérisé.»