«Il faut prendre acte que de nos jours, notre foi est moquée, ridiculisée, sinon honnie voire haïe», constate Stéphane Gaudet, le rédacteur en chef de Notre-Dame-du-Cap, dans le numéro de mars de la revue.
«On a cru que l’hostilité de la génération du baby-boom envers le religieux avait laissé place à l’ignorance et à l’indifférence chez leurs enfants et petits-enfants. On voit que ce n’est pas tout à fait exact. Les manchettes sur les abus sexuels et les pensionnats autochtones suscitent mépris et rejet de notre foi chez les plus jeunes, qui sont bien souvent sans attaches religieuses. Ce sentiment de répulsion vise en premier lieu le christianisme, mais aussi toutes les religions, mises dans le même panier. Tout le bien fait par les chrétiens au cours des âges et encore aujourd’hui passe sous silence, les scandales et erreurs des Églises occupent toute la place. Les arbres cachent la forêt.»
Comment faut-il réagir? Il invite les lecteurs et lectrices à «résister à la tentation de l’entre-soi: vivre entre chrétiens, se couper du reste de la société, avec une mentalité d’assiégés». Pourquoi? Parce que le «repli identitaire mène tout droit au sectarisme».