«Je suis impressionné par la plupart des enfants que je vois, je te le jure», lance le Dr Gilles Julien au rédacteur en chef du magazine Le Verbe.
«Plus dans l’adversité que ça, c’est difficile. On appelle ça maintenant des polytraumas, ou des stress toxiques. Je soigne des enfants de quatre ou cinq ans qui ont plus de vécu qu’un village complet au Québec…»
Il explique qu’il «y a des cerveaux qui stagnent, qui arrêtent de se développer».
«Ça a été prouvé en imagerie médicale, en comparant le cerveau d’un bébé normal à celui d’un bébé traumatisé, disons d’extrême négligence, à l’âge de trois ans: celui qui est traumatisé a la moitié du volume de l’autre cerveau».