Le documentaire 1948, L’Affaire Silicose: l’histoire d’une injustice a été présenté, le 13 avril, en première montréalaise au Gesù. Ce film de 33 minutes rappelle qu’en mars 1948, le journaliste franco-américain Berton LeDoux signe un long texte dans la revue Relations sur «la maladie de la mine» dont sont victimes les travailleurs de Saint-Rémi-d’Amherst. «Les victimes de Saint-Rémi sont nos frères», écrit en éditorial le jésuite Jean-d’Auteuil Richard, fondateur et directeur de Relations.
«Nous ne pouvons oublier que, parmi les responsables du scandale de Saint-Rémi, se trouvent des financiers qui se sont taillé dans les solitudes nord-québécoises un riche domaine où ils règneront en maîtres… à moins que l’opinion publique n’induise les autorités à mater leurs appétits, à leur inspirer envers leurs ouvriers quelque sentiment d’humanité», écrit le jésuite.
Sous les pressions des dirigeants de la mine, l’archevêque de Montréal Joseph Charbonneau «exigea finalement du provincial des Jésuites la destitution immédiate du père Richard comme directeur de Relations», expliquait Jean-Marc Biron, en 2002, lors du décès du père Jean-d’Auteuil Richard. «Quarante-huit heures plus tard, il avait quitté la direction de Relations et le diocèse de Montréal avec, pour consolation, la certitude qu’il était allé jusqu’au bout dans le combat pour la justice sociale.»
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Mario Bard 28 avril 2022
Je ne suis pas historien, mais il me semble que des documentaires comme celui-ci, ou bien La ville d’un rêve d’Annabel Loyola qui doit sortir le 27 mai prochain, permettent les nuances nécessaires concernant le rôle des membres de l’Église dans l’histoire de la société québécoise.