«Depuis plus de deux ans, un virus microscopique boule verse nos vies et met au jour nos vulnérabilités», note Serge Comeau dans le plus récent numéro de Vivre et célébrer.

Il reconnaît que «l’Église fait partie des institutions en souffrance». «Avec des ressources réduites, des assemblées clairsemées et des leaders en manque d’inspiration, l’Église est appauvrie de ce qui faisait sa gloire d’autrefois : la force du nombre, l’influence indue de son message, la richesse de ses avoirs.»

Prêtre du diocèse de Bathurst et membre du comité d’orientation de Vivre et célébrer, l’auteur ajoute que «la liturgie, considérée souvent comme la face visible de l’Église, vit aussi un certain dépouillement. La relance des activités liturgiques est difficile dans plusieurs milieux. Les comités de liturgie peinent à renouveler leurs membres. Les livres de chants des choristes sont encore empoussiérés dans les armoires. Les intervenants lors des célébrations sont rares, tout comme les fidèles».

«La tentation est grande de vivre comme si la pauvreté ne nous atteignait pas ou de vouloir l’éliminer. Pourtant, elle est la condition essentielle pour vivre en vérité. Le défi actuel : non pas se complaire dans la pauvreté, mais en reconnaître la réalité.»