«La mort nous enseigne à mieux vivre», confie William Beaudoin, coordonnateur du centre de jour en soins palliatifs à la Maison Victor‐Gadbois de Saint‐Mathieu-de‐Beloeil, à Stéphane Gaudet, rédacteur en chef de la revue Notre-Dame-du-Cap.
Sur la notion de dignité en fin de vie, il explique que «l’erreur, c’est de penser que la dignité, c’est l’aide médicale à mourir (AMM)».
«Là où je travaille, on ne pratique pas l’AMM. De plus en plus de maisons de soins palliatifs l’offrent, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Pour moi, mourir dans la dignité, c’est mourir comme on le veut bien, d’une manière qui nous ressemble. J’accompagne des gens qui demandent l’AMM, ça leur ressemble de choisir le moment de leur mort, d’organiser les choses, d’être en pleine possession de leurs moyens jusqu’à la fin. D’autres laissent plutôt la maladie gagner du terrain en eux, en l’accueillant avec humilité et en n’offrant que très peu de résistance.»