«Même si je croyais que l’on peut aussi être missionnaire dans son pays d’origine, je n’aurais jamais imaginé que je reviendrais chez moi si tôt dans ma vie, malade et en état d’incapacité, alors que je débutais tout juste la soixantaine», écrit Pierre Ferland dans la Revue missionnaire Mariannhill.

Il explique que «le premier défi que j’ai dû affronter dès mon retour au Québec fut de m’adapter aux réalités nouvelles de mon pays d’origine».

«Tout comme moi, le Québec, mes confrères, ma famille et mes amis avaient beaucoup changé pendant toutes ces années d’absence. C’est bizarre à dire, mais je me sentais souvent comme un étranger chez moi. La culture, la politique, les habitudes de vie et les façons de dire et de faire n’étaient plus exactement comme je les avais connus. J’étais sans doute devenu trop Sud-Africain au détriment de mon identité québécoise.»