Monique Papatie, aînée anicinabe, est responsable de la Mission Sainte-Clothilde à Kiticisakik depuis 2010, et s’occupe aussi de Lac-Simon (Mission Saint-Georges). Dans un numéro spécial du bulletin Confluents consacré au 30e anniversaire de Mission chez nous, cette catéchète confie qu’elle a «inventé des cérémonies en (s)’inspirant de la pédagogie autochtone, qui se sert des objets, des événements ou de la nature pour enseigner».
Elle raconte qu’un jour une personne allait mourir mais que «le prêtre n’avait pas le temps de lui donner l’onction des malades».
«Je suis allée la rencontrer, je me suis approchée d’elle et lui ai dit d’ouvrir ses mains. Je lui ai demandé de penser à ce qu’elle avait fait de mal et de déposer tout cela dans sa main gauche, puis, de déposer ce qu’elle avait fait de bien dans sa main droite. Je lui ai ensuite dit de joindre les deux mains. J’ai fait une croix sur ses mains pour signifier le pardon de Dieu et lui ai dit qu’en arrivant au ciel, le Seigneur l’accepterait avec ses deux mains.»