Le 21 mai dernier, le journaliste Christian Rioux, dans Le Devoir, déplorait l’exécution médiatique de l’archevêque de Québec. «Le cas du cardinal Ouellet devrait bientôt entrer dans les annales de ces exécutions rituelles. La violence du déluge qui s’est abattu sur lui relève de la curée irrationnelle. N’est-on pas allé jusqu’à comparer le primat de l’Église canadienne à un imam iranien, à le traiter de salopard et à souhaiter sa mort dans les pires souffrances?» (Il fait ici référence au violent texte de Patrick Lagacé, paru dans La Presse du 17 mai.) «Les réactions violentes et disproportionnées que suscitent les propos d’un simple cardinal, qui n’a pas le centième du pouvoir des trois ministres qui l’ont dénoncé, manifestent une inquiétante propension à hurler avec les loups.»
Le 27 mai, Jean-Claude Ravet, rédacteur en chef de Relations, réagit à ce texte et s’en prend… à Rioux et au cardinal. «Christian Rioux en arrive à faire de Mgr Ouellet une victime innocente, un bouc émissaire selon les termes de René Girard qu’il appelle en renfort. Il ne lui vient pas à l’esprit que Mgr Ouellet ne peut être une victime innocente clouée au pilori de la rage inconsciente de la communauté.»
Ce qui lui vaut une réplique directe de Rioux. «Faut-il être rédacteur en chef de la prestigieuse revue Relations pour s’étonner que l’Église considère l’avortement comme un péché, quelles que soient les circonstances? On aurait pu attendre de vous que vous vous attaquiez aux fondements philosophiques de cette opinion que le cardinal a pourtant explicités dans son discours du 2 mai et sur lequel on a systématiquement fait l’impasse. Il sera toujours plus facile de hurler avec la majorité en répétant les mêmes mots sortis de leur contexte qui font saliver les médias et les ministres. En passant, c’est un non-croyant qui vous le dit.»
Commentaires fermées.
Anonyme 7 juin 2010
J'estime que toutes ces attaques et ces citations hors contexte visent à discréditer une Église qui dérange. Il est toutefois étonnant que des spécialistes de l'information puissent faire preuve d'autant de mauvaise foi manifeste sans que les gens s'en rendent compte. Mais il s'agit d'un sujet tellement explosif et émotif…
Heureusement qu'il y a des journalistes comme monsieur Rioux ! Son objectivité (il n'a pas la foi) est tout à son honneur!