«Sans vous, Témoignage chrétien va disparaître». La une du numéro du 22 septembre de ce magazine est directe. Cette publication, née en 1941 dans la clandestinité, «se trouve à un moment déterminant de son existence», écrit-on. «Sans mobilisation forte de tous ceux qui croient à sa pertinence pour aujourd’hui, notre hebdomadaire risque de ne plus faire entendre sa voix d’ici quelques semaines.» Mais l’ex-rédacteur en chef de Témoignage Chrétien, Luc Chatel, regrette que l’on cherche aujourd’hui à culpabiliser les lecteurs et les abonnés. «Non, vous n’êtes pas responsables de la faillite de votre journal», a-t-il écrit hier dans le site Golias.fr. «Quand un journal perd des lecteurs, qu’il s’effondre, l’histoire récente démontre que c’est dans 80% des cas le résultat d’une mauvaise stratégie. Et dans 80% des cas, les principaux responsables (directeur, actionnaires, administrateurs), plutôt que de se remettre en cause, trouvent une explication qui leur est totalement extérieure: le marché publicitaire, le coût du papier, internet, la crise… Dans les médias comme dans d’autres domaines, l’impunité des élites est la règle.»