«La vie en prison ressemble à celle d’un monastère, ce peut être une consolation, voire une inspiration. La vie monacale, en effet, se passe tout entière dans un lieu restreint. Elle est soumise à un rituel fixé une fois pour toutes, invariable d’une journée à l’autre et d’une personne à l’autre. On ne choisit pas avec qui l’on va vivre. À table, le menu est le même pour tout le monde. À longueur d’année, on porte les mêmes vêtements. Les heures de visites sont restreintes. Les nuits et beaucoup d’heures du jour se passent dans une cellule où il n’y a que le strict nécessaire. Comme horizon, c’est une clôture. En entrant, on laisse ses libertés à la porte. Et, comme en prison, la vie monastique ne va nulle part, c’est-à-dire qu’elle n’ouvre à aucune promotion.»
Gérard Marier a rédigé une longue Lettre aux prisonnières et prisonniers. Elle est publiée dans le plus récent numéro d’En communion (diocèse de Nicolet).