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mardi, 28 juin 2022

Khaoua: le pape et les Autochtones

«J’aimerais d’emblée souligner le courage des 200 délégués autochtones qui se sont rendus à Rome, du 28 mars au 1er avril 2022 et qui, au fil de trois audiences tenues avec le pape François, ont partagé des récits souvent difficiles, chaque prise de parole faisant resurgir des souvenirs liés à de grandes souffrances trop souvent devenues intergénérationnelles», écrit Mathieu Lavigne, directeur de Mission chez nous, dans le plus récent numéro de la revue Khaoua.

«Ces personnes ont raconté leur version de l’histoire, leur vérité, en plein cœur du Vatican et devant le pape, figure représentant pour plusieurs Autochtones cette institution qui a, avec l’État canadien, déployé un système – celui des pensionnats indiens – s’inscrivant dans une politique coloniale qui continue à avoir des effets importants portants sur les Premiers Peuples d’ici.»

Commentaires

  • Onil Perrier 3 juillet 2022

    Je trouve malheureux que beaucoup de ceux qui écrivent sur les pensionnats indiens ne semblent pas bien connaitre l’HISTOIRE du Canada. Quand M. Lavigne écrit que l’Église  » est une institution qui, avec l’État canadien, a déployé le système des pensionnats … dans une politique coloniale », je décroche. Car j’ai plus de 90 ans et je n’ai jamais lu ou entendu dire (sauf dans un passé récent) que nos missionnaires allaient dans l’Ouest pour ‘tuer l’Indien chez les enfants’ comme l’a écrit John A. MacDonald… Ils y allaient comme nos premiers Jésuites et Franciscains en Nouvelle-France, comme Marie Guyart et Marguerite Bourgeoys, pour les instruire, les ouvrir à la foi chrétienne et faire d’eux des humains heureux. D’ailleurs ce sont les missionnaires qui ont composé les premières grammaires et dictionnaires autochtones et qui ont ainsi sauvé leurs langues de l’oubli !
    Mais comme les autochtones étaient nomades et demeuraient très loin, il fallait les regrouper, les nourrir etc ce qui exigeait de fortes sommes. Cela les obligeait à accepter, aussi, dans les régions anglophones, à les instruire en anglais… Auraient ils pu faire autrement ?
    Alors exiger aujourd’hui de l’Église et du Pape, de s’excuser, me parait absolument contrindiqué. C’est condamner l’immense travail fait pendant plus d’un siècle par les missionnaires catholiques, protestants et moraves(dans la grand nord du Québec). Il faut blâmer d’abord le gouvernement fédéral qui voulait se débarrasser des Indiens et la Gendarmerie royale qui les arrachait brutalement à leur famille. Le Pape François n’a pas à s’excuser mais à les écouter, ce qu’il a très bien fait à Rome en avril et qu’il fera encore en venant chez nous, en juillet.

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