«Dans le local qui me sert de bureau, un local genre grenier, mais que j’adore, il y a beaucoup de livres. Il y a même des livres anciens, entre autres je vois trois vieux volumes qui ont été publiés en l’an de grâce MDCCXXI (1721, donc il y a près de 300 ans) trois immenses bouquins de théologie, écrits en bon latin», raconte, en éditorial, Guy Pilote, directeur de La Revue Sainte Anne. «Je me disais: quelle chance nous avons aujourd’hui de pouvoir travailler avec des instruments dont nous disposons et qui se perfectionnent de jour en jour. Il semble que dans un avenir pas très éloigné, on n’aura même plus besoin de clavier, on pourra, par la pensée, transmettre à la machine tout ce qui nous passe par la tête… Ça m’inquiète un peu! J’ai parfois l’impression, en ce qui me concerne, que je suis comme satisfait et que c’est assez. J’apprécie mon vieux grenier où je peux quand même, tout en préparant un éditorial, écouter une magnifique cantate de Bach qui date de la même époque que mes vieux bouquins, mais qui ne vieillit pas et qui ne vieillira jamais.»