«L’Église du Chili vit actuellement un moment douloureux. Cela fait d’autant plus mal que l’Église des années 1960-1980, en temps de dictature, était profondément engagée et accompagnait les populations dans leurs souffrances et de leurs espérances», écrit la missionnaire Gisèle Lachapelle dans le plus récent numéro du Précurseur.
«Que s’est-il passé pour qu’à partir des années 1990, cette Église, notre Église, s’éloigne autant de ses objectifs?», demande-t-elle.
«L’esprit prophétique devient plus silencieux, la lutte pour la justice sociale diminue, les messages des encycliques sociales se diluent, l’option préférentielle pour les pauvres passe en sourdine. Et, à cela, s’ajoute quelque chose de plus grave encore des abus sexuels et des actes de pédophilie où évêques, prêtres et religieux sont impliqués.»