Le plus récent numéro de L’Oratoire offre une longue entrevue avec le chanteur Yves Duteil. Nathalie Dumas, rédactrice en chef, lui a demandé notamment d’élaborer sur le concept de bienveillance. «Le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien», lui a répondu l’artiste.
«Ce n’est pas la bienveillance qui parle le plus fort. Du coup, on entend souvent les voix des malveillants mais on entend moins celles des bienveillants et pourtant elles existent. Regardez le développement extraordinaire de l’humanitaire dans le monde: les associations, les gens dévoués qui se consacrent jour et nuit à essayer de panser les blessures, guérir les maladies, construire l’existence autour de liens solides, mettre en valeur l’amour, la famille, la tendresse, la douceur, la fragilité. Si vous remplacez la gentillesse – qui a quand même été très moquée – par le mot bienveillance, tout d’un coup, on parle d’autre chose. On parle de ce dont on a besoin au début de sa vie. Vous vous rendez compte, un enfant qui vient au monde et la réalité est telle que s’il n’a pas la bienveillance; il en meurt. Donc, la bienveillance est un besoin vital.»