«Pour les créatrices et créateurs professionnels, comme pour les entreprises qui les engagent, les médias sociaux facilitent la distribution, la diffusion et la promotion de leur contenu en ligne.»
Mais par ces nouveaux outils, «il est plus aisé que jamais d’enfreindre les droits de propriété intellectuelle», estime Copibec, l’agence spécialisée dans le droit d’auteur.
Selon les conditions d’utilisation des diverses plateformes, il est précisé que tout rédacteur « demeure bel et bien propriétaire du contenu qu’il a créé».
«Le hic, observe toutefois l’agence, «c’est que dès que vous le partagez, vous donnez l’autorisation à d’autres d’utiliser votre contenu».
Commentaires fermées.
René Tessier 11 mars 2022
Oui, François, après avoir acheminé ma réponse, j’ai compris que le terme « partager » avait ici un sens très lié à l’internet (qui est ton domaine plus que le mien). La Toile a cet inconvénient qu’elle nous encourage à transmettre à d’autres ce qui a déjà été emprunté ou dérobé aux auteurs.
C’est d’ailleurs un problème si complexe que l’actuel ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, sera au moins le 3e titulaire de ce ministère à essayer de faire adopter une loi à cet effet (et en même temps sur les questions de câblodistribution et de gérance des ondes publiques). Je parierais ma modeste fortune qu’il n’y parviendra pas, lui non plus. Avant lui Mélanie Joly et Steven Guilbault ont manqué de temps, mais à voir les avancées de leur travail, ca pourrait être trop long pour n’importe quel gouvernement: des dizaines d’années s’il veut tenir compte d’au moins la majorité des intervenants – et des intérêts – concernés.
Pourtant, il serait absolument nécessaire de protéger la création artistique et/ou intellectuelle.
Rédacteur 11 mars 2022
Merci René pour cette note. Je reconnais aussi que le texte de Copibec n’est pas aussi clair qu’il le devrait. Mais retenons ceci. Il est illégal, tous le comprennent, de reproduire les textes et les photos qui paraissent dans nos publications sans l’autorisation de leurs auteurs et de leurs éditeurs. Si j’écris un texte pour ta revue, avec ou sans compensation financière, aucune autre revue, publication, rappport annuel ou site Web… ne peut le reproduire, à moins d’obtenir l’autorisation de l’éditeur mais aussi de l’auteur.
Les médias sociaux ont lancé la notion de «partager». Dans ce cas, on «partage» un texte déjà publié à nos lecteurs et lectrices virtuels. J’écris un texte pour l’agence de presse Présence. En tant qu’éditeur, tu le trouves intéressant et pertinent mais tu n’a pas l’intention de l’acheter. Donc, aucun danger que ce texte et sa photo ne se retrouvent dans une de tes publications. Mais tu pourrais très bien le «partager» dans la page Facebook de ta revue, de ton diocèse, de ta paroisse. Tu n’as qu’un clic à faire sur le bouton Facebook dans le site Web de Présence et la photo, le titre, l’intro et le lien de mon article apparaissent dans la page Facebook que tu gères. Mon nom n’y est pas mais dès qu’on clique sur le lien, on se rend dans le site de Présence et on peut lire gratuitement mon article dans son entièreté. Évidemment, cette notion de «partage» appauvrit les auteurs des articles. Des revues qui auraient auparavant acheté des textes à des pigistes n’ont plus qu’à attendre qu’un article soit publié dans le site Web d’une publication concurrente pour «partager» son contenu. C’est pourquoi, depuis des années, les grands médias réclament des redevances à Facebook qui reçoit beaucoup d’argent de publicitaires mais qui ne rétribue pas les auteurs des contenus qui sont partagés.
La question du droit d’auteur devrait faire l’objet d’un atelier lors d’un prochain congrès de l’AMéCO. Ou encore d’un atelier spécialisé, en présence ou par Zoom. Des publications, des infolettres et des documents faits par des membres de l’AMéCO contiennent des textes, des photos et des illustrations pour lesquels les éditeurs n’ont pas acquis les droits de publication et les auteurs n’ont reçu aucun sou. C’est bien dommage. Et c’est aussi illégal.
René Tessier 11 mars 2022
Excusez-moi, M. le rédacteur, mais ce n’est pas clair. « Partager » notre contenu est-il le diffuser dans nos médias ? Ça signifierait, qu’iso facto, tout ce que nous publions inclut une autorisation de le reproduire à volonté…
Personnellement, j’attends seulement des personnes qui nous citent qu’elles indiquent la source, comme je m’efforce de le faire moi-même chaque fois que j’emprunte ne serait-ce que deux ou trois mots à une autre publication, par exemple un journal.
La question des droits de propriété intellectuelle me paraît aussi pertinente qu’actuelle. Certaines personnes s’imaginent facilement que tout ce qu’on trouve sur l’internet appartient à tout le monde, donc qu’elles peuvent y piger sans la moindre gêne et s’approprier ce que d’autres ont construit patiemment. Il y a quelques années, j’ai fait remarquer, dans nos pages, que je me réservais le droit de « féliciter » les collègues qui reprenaient nos textes sans nous en donner le crédit. Bref, merci d’aborder la question !
René Tessier, rédacteur en chef de Pastorale-Québec