«La musique en général est un stimulus qui ouvre le cœur et agit directement sur le cerveau. Et je crois que c’est pour ça que la musique a été associée à la pratique religieuse: elle porte à la réflexion, elle amène la pensée ailleurs.»
Ces mots de François Dompierre, un des plus importants compositeurs du Québec, se trouvent dans la longue entrevue qu’il a accordée à Claudette Lambert et qui est publiée dans le numéro de septembre de Notre-Dame-du-Cap.
«Mes parents étaient croyants, mais aussi très critiques», confie-t-il. «Mon père était un chrétien de gauche qui remettait en question bien des choses, ma mère était une intellectuelle et ça ne les gênait pas de discuter avec la hiérarchie religieuse.»
Sur la foi, il dit qu’il ne peut pas croire «qu’il n’y ait rien qui sous-tende ce grand mouvement de la vie».
«Mais quoi?», demande François Dompierre. «Je n’ai jamais perdu la foi du charbonnier, j’ai une attitude positive vis à vis ce grand mouvement dont je fais partie. Il y a du rythme dans la nature, un oscillement depuis le début des temps et Dieu serait peut être ce mouvement-là.»