«La situation du patrimoine religieux bâti est inquiétante. Il y a de moins en moins de pratiquants qui fréquentent les églises. Inévitablement, ces personnes versent moins d’argent pour l’entretien des bâtiments. De plus, la population des pratiquants est vieillissante. Le Conseil du patrimoine religieux du Québec n’est pas propriétaire des églises. Nous nous assurons que chaque table régionale établisse une liste de bâtiments auxquels il faut porter une attention. Chaque paroisse doit établir un carnet de santé de son église et s’assurer de la mobilisation de la population autour de cet enjeu. Il est certain que la situation est alarmante parce que de plus en plus d’églises fermeront leurs portes au cours des prochaines années. Il faudra être en mesure de faire des choix éclairés, car nous ne pourrons toutes les garder. Nous en avons trop. C’est une réalité!»
Ces mots sont de Jean-François Royal, président du conseil d’administration du Conseil du patrimoine religieux du Québec et directeur du Musée des religions du monde. Il répond aux questions de Jérôme Martineau sur l’état du patrimoine religieux dans le plus récent numéro de Notre-Dame du Cap.