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mardi, 21 septembre 2021

Notre-Dame-du-Cap: vivre en français

«L’anglicisation en douceur des francophones est causée par leur propre anglomanie», estime Stéphane Gaudet, rédacteur en chef de la revue Notre-Dame-du-Cap.

«Il est inquiétant que tant de francophones disent tatoo au lieu de tatouage, faire du sens au lieu d’avoir  du  sens,  chest  au  lieu  de  torse, challenge au lieu de défi, bon matin au lieu de bonjour… Pourquoi utiliser des anglicismes alors qu’il existe des mots tout à fait français pour dire la même chose? Il n’y a aucune raison de dire et de faire en anglais chez nous ce qui peut être dit et fait dans notre langue.»

«La protection et la promotion du français passent par la fierté des francophones de l’utiliser, mais aussi par leur souci de le bien parler et de le bien écrire», écrit-il

Commentaires

  • Philippe Vaillancourt 24 septembre 2021

    J’aime ça quand une revue membre de l’AMéCO ose s’aventurer sur un sujet sensible. Merci Stéphane. Je partage largement ton avis sur cette question, avec quelques bémols principalement nourris de mes années passées à Dieppe (N-B). Dans cette ère pré-Internet, les ressources en français étaient limitées. La communauté francophone, essentiellement composée d’Acadiens, semblait parfois peiner à soutenir une production culturelle locale (radio, presse, télévision, littérature, etc.). Mes amis écoutaient CBC et les chaînes états-uniennes, préféraient le Times & Transcript à L’Acadie nouvelle et au Moniteur acadien. La domination culturelle de l’anglais sautait aux yeux, tout comme les actes de résistance, aussi limités paraissaient-ils parfois. Un célèbre médecin de Moncton, membre de l’Ordre du Canada, nous avait expliqué qu’il avait eu le droit d’étudier en français, mais que tous les manuels scolaires étaient en anglais. Pour mes propres cours d’histoire, nous avions des livres français des années 70. J’ai retenu de cette période qu’avec de la volonté, on peut résister à l’anglicisation. Mais que cette volonté n’est pas soutenue avec les mêmes outils, la même solidité socioéconomique et les mêmes forces pour tous. Mais même les cancres du français, ceux qui se parlaient toujours en anglais à l’extérieur des classes, parvenaient, lors de la Journée internationale de la francophonie, à dire leur fierté d’être francophones.

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