Rédacteur en chef de l’agence de presse Présence, Philippe Vaillancourt a rencontré Boufeldja Benabdallah, co-fondateur du Centre culturel islamique de Québec. Dans un portrait publié dans le plus récent numéro de Parabole, il raconte qu’à son arrivée à Québec en 1969, «alors qu’il se présente pour prendre possession de la chambre étudiante qu’il avait réservée, on lui annonce qu’elle ne sera pas prête avant encore une semaine». On lui suggère alors d’aller frapper à la porte du séminaire où des Soeurs de la Charité n’hésitent pas à l’accueillir.
«Mon Dieu, c’était inimaginable l’ouverture de ces soeurs. On m’a ouvert les bras, on m’a fait entrer. On m’a donné une chambre. J’y suis resté une semaine, logé, nourri et blanchi. Gratuitement. Et tous les matins on venait me voir. J’aimais discuter avec elles. Elles s’intéressaient à l’endroit d’où je viens», raconte-t-il.
«J’ai été accueilli par des chrétiens et pour moi c’était très proche de ma mentalité. C’était une bénédiction de Dieu qui signifie qu’au-delà des grands discours éthérés, il y a le bien en l’homme qui ressurgit et qui, par sa foi, peut faire du bien à l’autre.»